Musée Canel Pont-Audemer
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LIONEL SABATTÉ, J’IRAI PAR LA FORÊT

Exposition présentée du 21 octobre 2023 au 17 mars 2024

« J’irai par la forêt », ce célèbre vers que nous empruntons à Victor Hugo pour le titre de l’exposition est une invitation à pénétrer l’univers poétique, parfois inquiétant, de Lionel Sabatté. Un monde peuplé de créatures dont on ne sait si elles existent ou si elles ont existé. Ce sont des oiseaux, sculptures de poussières, des salamandres façonnées en bronze ou encore des batraciens oxydés sur papier. Sortis de l’imagination fertile de l’artiste, ces êtres parlent aux enfants que nous avons été, à la fois fascinés et terrifiés par la forêt. Le monde de Lionel Sabatté nous évoque les contes. Il entre parfaitement en résonance avec l’univers livresque du musée Alfred-Canel.

Du 21 octobre 2023 au 17 mars 2024, le musée Alfred-Canel consacre une exposition à Lionel Sabatté, artiste d’envergure internationale qui vit et travaille à Paris et à Los Angeles mais également à Pont-Audemer où il possède un atelier. L’artiste y crée des oeuvres avec des matériaux prélevés in situ. La singularité de son travail est, en effet, d’utiliser des matières organiques, souvent considérées comme rebuts de nos vies : poussière, cendre, ongles, cheveux, plumes. Il façonne celles-ci en sculptures d’oiseaux prêts à s’envoler, ou d’arbres en floraison, symbolisant ainsi l’éternel cycle du vivant.
« J’irai par la forêt » ; ce célèbre vers que nous empruntons à Victor Hugo pour le titre de l’exposition est une invitation à pénétrer l’univers poétique, parfois inquiétant, de Lionel Sabatté. Un monde peuplé de créatures dont on ne sait si elles existent ou si elles ont existé. Ce sont des oiseaux, sculptures de poussière, des salamandres façonnées en bronze ou encore des batraciens oxydés sur papier. Sortis de l’imagination fertile de l’artiste, ces êtres parlent aux enfants que nous avons été, à la fois fascinés et terrifiés par la forêt. Le monde de Lionel Sabatté nous évoque les contes. Il entre parfaitement en résonance avec l’univers livresque du musée Alfred-Canel.
Pour cette exposition, l’artiste a produit plusieurs pièces en lien avec la Normandie mais également avec les collections du musée. Il a, tout d’abord, réalisé ce qu’il nomme des « poussiérographies » de la forêt de Brotonne, massif forestier millénaire lové dans un vaste méandre de la Seine. Il s’agit de photographies dont l’image est révélée par la poussière, ou plus précisément, ce que la poussière veut bien révéler de l’image. Car à l’instar de Victor Hugo, dont les dessins s’élaboraient parfois à partir d’une tache d’encre ou de café renversés, Lionel Sabatté laisse l’imprévu guider une part de son processus créatif. Il en résulte des oeuvres mystérieuses, fantastiques. L’artiste a par ailleurs produit une série inédite de dessins très librement inspirés par les illustrations scientifiques du Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny, dont le musée conserve la collection complète, et a récemment consacré une exposition. Mais là aussi, le réalisme n’est pas à l’oeuvre. Exécutés à partir d’une technique d’oxydation de métaux dont l’artiste a le secret, les dessins d’animaux nous plongent dans un univers fantasmagorique.
L’œuvre protéiforme de Lionel sabatté, à la fois poétique et philosophique, est une invitation à penser le monde du vivant, de l’organique auquel nos vies sont attachées en un grand cycle : nous sommes poussière, et nous retournerons poussière…

Lionel Sabatté est né en 1975 à Toulouse. Il vit et travaille à Paris. Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il s’est fait connaître par sa Meute de loups exposée au muséum national d’histoire naturelle de Paris en 2011. Cette sculpture faite de poussières collectées dans le métro parisien, est devenue une œuvre emblématique des questionnements de la société liés aux problématiques environnementales. Depuis Lionel Sabatté a reçu plusieurs prix et de grandes institutions comme le MAMC+, musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne ou récemment le Château de Chambord lui ont consacré une monographie.

 

En partenariat avec le musée Alfred-Canel, la galerie Duchamp, centre d’art contemporain d’intérêt national, située à Yvetot, présente l’exposition « Le cycle du rien : Poussière » (du 21 octobre 2023 au 21 janvier 2024) qui réunit sept artistes, dont Lionel Sabatté.

 

Publication d’un catalogue 24 pages – Texte d’ Alexandre Mare
Alexandre Mare est commissaire d’exposition et critique. Il a récemment été commissaire de l’exposition Nadja, un itinéraire surréaliste (Musée des Beaux-Arts de Rouen) et dirige la galerie Duchamp, centre d’art contemporain d’intérêt national situé à Yvetot. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur dada, le surréalisme ou l’art contemporain ainsi qu’éditeur de textes inédits de René Crevel (Seuil) et de Christophe Tarkos (POL).

Lionel Sabatté © Adagp, Paris, 2023

 

 

 

CABINET D’ARTS GRAPHIQUES

La fête de la Sainte-Claire à Pont-Audemer ou l’art de la gymnastique

 

Exposition présentée du 2 mars au 26 mai 2024

 

La Sainte-Claire traditionnellement fêtée le 11 août faisait l’objet de festivités à Pont-Audemer au début du XXe siècle. Celles-ci se déroulaient dans le quartier des Baquets (Manneville-sur-Risle). Entre lampions et défilés, des épreuves de gymnastique avaient lieu, dont témoignent de précieux clichés photographiques réalisés par Joseph-Louis Dumans, pharmacien installé à Pont-Audemer de 1899 à 1914.

L’exposition présente des tirages papier modernes d’après les photographies originales conservées sur plaque de verre au musée Alfred-Canel. Certaines de ces vues étaient prises en stéréoscopie. Cette technique permettait une vision en relief, dont les reproductions en anaglyphe donnent un aperçu.

 

Visite libre et gratuite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EXPOSITIONS PASSÉES

Le Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny et ses illustrateurs &graveurs

Exposition présentée du 15 avril au 17 septembre 2023

Le musée Alfred-Canel poursuit l’exploration de son précieux fonds de livres illustrés en consacrant une exposition aux planches gravées du Dictionnaire universel d’histoire naturelle dirigé par Charles d’Orbigny (1841-1849). Confiées aux meilleurs artistes animaliers et botaniques du XIXe siècle, les illustrations sont aujourd’hui considérées comme les plus belles dans le domaine de la vulgarisation scientifique. L’exposition présente une sélection de plus de 70 gravures originales sur les 288 que comporte le dictionnaire, et s’attache à révéler les personnalités artistiques – peintres et dessinateurs, mais également graveurs – qui ont concouru au succès de l’ouvrage.

L’histoire naturelle est au XIXe siècle, la science qui comptabilise le plus de découvertes et de nombreuses publications. L’ampleur des connaissances amassées et l’attrait croissant du public pour cette discipline nécessitent une vulgarisation de qualité. C’est l’ambition de Charles d’Orbigny (1806-1876), alors aide-naturaliste au département de géologie du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, lorsqu’il publie de 1841 à 1849 un dictionnaire d’histoire naturelle. Pour réaliser sa vaste entreprise éditoriale (treize volumes de textes et trois atlas d’illustrations parus en huit ans), il s’entoure d’une équipe d’une cinquantaine de savants parmi les plus illustres (membres de l’Institut, professeurs-administrateurs au Muséum national) dont les célèbres Arago, Brongniart, Jussieu.

Un dictionnaire illustré

288 illustrations gravées accompagnent les textes. Elles comprennent quelques figures d’anatomie humaine, de nombreuses planches de zoologie et de botaniques auxquelles s’ajoutent une quinzaine concernant la paléontologie animale. Le succès du “Dictionnaire” de Charles d’Orbigny repose en grande partie sur ses illustrations. La précision du dessin, le réalisme des couleurs, la qualité d’exécution des planches gravées les inscrivent parmi les plus belles réalisations du XIXe siècle.

Des artistes réputés au service du Dictionnaire

Comme pour la rédaction des textes, le talent de Charles d’Orbigny est de savoir s’entourer des meilleurs dessinateurs et graveurs d’histoire naturelle de l’époque pour l’exécution des planches. Il sont seize dessinateurs et vingt-et-un graveurs à contribuer à l’entreprise. Les premiers dessinent ou peignent les sujets, d’après nature, en ayant pour exemple un spécimen vivant présent à la ménagerie du Jardin des plantes, ou un spécimen naturalisé du Muséum national. Les graveurs sont ensuite chargés de traduire (on parle de gravure d’interprétation) les traits du dessin et les coups de pinceaux en tailles dans la plaque d’acier. Ils exécutent des tirages en noir et blanc ou colorés et rehaussent de gouache, d’aquarelle et gomme arabique les impressions obtenues. Dessinateurs et graveurs concourent au même objectif : rendre avec le plus d’exactitude les animaux et les végétaux représentés.

Les dessinateurs recrutés par Charles d’Orbigny sont aguerris. Ils ont pour beaucoup reçu une formation en dessin d’histoire naturelle auprès de Gerrit Van Spaedonck, premier titulaire de la chaire d’iconographie au Muséum national. Ils ont déjà collaboré à des parutions notamment au fameux Voyage en Amérique méridionale d’Alcide D’Orbigny, frère de Charles, publié entre 1826 et 1833. C’est le cas du principal contributeur (et le plus célèbre), le peintre animalier, Edouard Traviès (1809 – 1876). Charles d’Orbigny lui confie la majorité des planches de mammifères et la totalité des oiseaux. Les planches de reptiles et la plupart des poissons sont réalisées par le peintre confirmé Paul-Louis Oudart (1796 -1860) ; tandis que les mollusques sont essentiellement dessinés par Jean-GabrielPrêtre (1768 – 1849), peintre connu pour avoir illustrer des recueils d’animaux et d’oiseaux. Édouard Maubert (1806-1879) qui exécute nombre de planches de botaniques est un peintre français d’histoire naturelle qui se spécialise dans les illustrations botaniques. On compare son art au « Raphaël des fleurs », le peintre belge Pierre-Joseph Redouté (1759-1840). Quelques séries font exception en employant, non pas des artistes naturalistes, mais des naturalistes dessinateurs. C’est le cas des insectes confiés majoritairement à Émile Blanchard (1819-1900), naturaliste et entomologiste français, membre du Muséum. Enfin, moins célèbres que les peintres, les graveurs qui participent, plus au moins au Dictionnaire, sont eux-aussi habitués aux publications des sciences de la nature. La plus grande et talentueuse contributrice est Félicie Fournier (1797 – 1879) qui grave près des deux-tiers des planches.

Plus de 70 gravures originales exposées

Le musée Alfred-Canel conserve les planches gravées à l’état de livraison, c’est-à-dire, qu’elles demeurent à l’état de feuilles volantes et non de livre relié. Cette particularité offre l’opportunité de présenter plus de soixante-dix gravures originales. Celles-ci sont accompagnées de quelques ouvrages provenant du fonds du musée qui rappelle l’histoire des dictionnaires d’histoire naturelle et des illustrations scientifiques. Sont ainsi présentés “Historiae naturalis de quadrupedibus libri cum aeneis figuris de Johannes, Jonstonnus” (1653, Amsterdam), “Œuvres complètes de Buffon”  (1836, Paris), “Œuvres du comte de Lacépède : comprenant l’histoire naturelle des quadrupèdes ovipares, des serpents, des poissons et des cétacés” (1836, Paris) et “Voyage dans l’Amérique Méridionale” d’Alcide d’Orbigny (1847, Paris).

Enfin, le musée bénéficie du prêt d’un exemplaire complet du Dictionnaire (les 13 volumes de textes et les 3 atlas d’illustrations) provenant du muséum d’histoire naturelle du Havre.

 

Commissariat d’exposition :  Mathilde Legendre, Directrice du musée Alfred-Canel.

Visite libre et gratuite.

L’imagier de Charles d’Orbigny – Exposition jeune public

Exposition présentée du 15 avril au 17 septembre 2023

Pour la première fois, le musée réserve au cœur de l’exposition, un espace dédié au jeune public avec un accrochage à leur hauteur et une médiation leur permettant d’appréhender, à leur niveau, toutes les facettes, scientifiques et artistiques, du Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny.

 

Le Musée Alfred-Canel est labélisé « Musée joyeux » grâce aux nombreuses actions qu’il mène tout au long de l’année en faveur du jeune public. Chaque nouvelle exposition est accompagnée de livrets de visite avec jeux, et d’ateliers dont l’objectif est de sensibiliser les enfants aux artefacts qu’ils leur sont présentés par le biais de la pratique artistique. Ces ateliers sont animés par des artistes certifiés.

Avec l’exposition consacrée aux illustrations du Dictionnaire de Charles d’Orbigny, le musée inaugure une nouvelle offre envers les enfants en concevant une exposition qui leur est entièrement dédiée, dans un espace situé au cœur de l’exposition tous publics. Les gravures originales sont accrochées à leur hauteur ainsi que les panneaux d’informations au graphisme étudié pour diffuser au mieux l’information. Enfin un espace « ateliers-manipulations » prolonge la méditation de manière ludique.

 

Commissariat d’exposition : Magali Pépin, responsable du service des publics et Anaïs Gilles, Médiatrice culturelle

 

Visite libre et gratuite.

 

PROGRAMMATION ASSOCIÉE

VISITES COMMENTÉES

Les dimanches 28 mai, 30 juin, 30 juillet, 20 août et 17 septembre à 16h.

2,70 € – gratuit pour les moins de 26 ans – réservation conseillée.

VACANCES DE PRINTEMPS AU MUSÉE : ateliers de pratique artistique

Du lundi 24 avril au vendredi 28 avril de 10h à 12h pour les enfants de 3 à 12 ans et plus.

6,50€ par séance – réservation obligatoire.

MERCREDI AU MUSÉE : découverte du musée, jeux, coloriages géants, …

Du mercredi 3 mai au 6 septembre, chaque 1er mercredi du mois :

Doudou raconte-moi … de 10h à 10h30 pour les bébés de 8 mois à 3 ans.

C’est quoi ça ?… de 15h à 15h45 pour les enfants de 4 à 7 ans.

Réservation obligatoire – tarifs famille dégressif : 1 enfant 3.10€, 2 enfants 3.60€, 3 enfants 4.10€.

Aux horaires d’ouverture : Livret de l’explorateur pour les enfants de 6 à 12 ans.

Gratuit.

FESTIVAL LES MASCARETS – Les p’tits artistes du musée : Coloriste d’un jour

Le mercredi 5 juillet 14h à 17h : aquarelle géante pour les enfants de 4 à 12 ans.

Le samedi 8 et dimanche 9 juillet à 10h : visite/atelier des tout p’tits artistes de 8 mois à 3 ans.

Gratuit – réservation obligatoire.

JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE : “thème 2023 : le patrimoine vivant”

Samedi 16 et dimanche 17 septembre.

Gratuit – réservation obligatoire.

CABINET D’ARTS GRAPHIQUES

Coquillages et crustacés

Sélection thématique de gravures extraites du Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny (1861)

Exposition présentée jusqu’au 18 février 2024

L’histoire naturelle est au XIXe siècle, la science qui comptabilise le plus de découvertes et de nombreuses publications. L’ampleur des connaissances amassées et l’attrait croissant du public pour cette discipline nécessitent une vulgarisation de qualité. C’est l’ambition de Charles d’Orbigny (1806-1876), alors aide-naturaliste au département de géologie du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, lorsqu’il publie de 1841 à 1849 un dictionnaire d’histoire naturelle. Pour réaliser sa vaste entreprise éditoriale (treize volumes de textes et trois atlas d’illustrations parus en huit ans), il s’entoure d’une équipe d’une cinquantaine de savants parmi les plus illustres (membres de l’Institut, professeurs, administrateurs au Muséum national) dont les célèbres Arago, Brongniart, Jussieu.

Un dictionnaire illustré

288 illustrations gravées accompagnent les textes. Elles comprennent quelques figures d’anatomie humaine, de nombreuses planches de zoologie et de botaniques auxquelles s’ajoutent une quinzaine concernant la paléontologie animale. Le succès du Dictionnaire de Charles d’Orbigny repose en grande partie sur ses illustrations. La précision du dessin, le réalisme des couleurs, la qualité d’exécution des planches gravées les inscrivent parmi les plus belles réalisations du XIXe siècle.

Des artistes réputés au service du Dictionnaire

Comme pour la rédaction des textes, le talent de Charles d’Orbigny est de savoir s’entourer des meilleurs dessinateurs et graveurs d’histoire naturelle de l’époque pour l’exécution des planches. Ils sont seize dessinateurs et vingt-et-un graveurs à contribuer à l’entreprise. Les premiers dessinent ou peignent les sujets, d’après nature, en ayant pour exemple un spécimen vivant présent à la ménagerie du Jardin des plantes, ou un spécimen naturalisé du Muséum national. Les graveurs sont ensuite chargés de traduire (on parle de gravure d’interprétation) les traits du dessin et les coups de pinceaux en tailles dans la plaque d’acier. Ils exécutent des tirages en noir et blanc ou colorés et rehaussent de gouache, d’aquarelle et de gomme arabique les impressions obtenues. Dessinateurs et graveurs concourent au même objectif : rendre avec le plus d’exactitude les animaux et les végétaux représentés.

Le musée Alfred-Canel conserve les planches gravées à l’état de livraison, c’est-à-dire, qu’elles demeurent à l’état de feuilles volantes et non de livre relié. Cette particularité offre l’opportunité de présenter ici une sélection originale de 16 gravures provenant des sections « Poissons et coquillages ».

Commissariat d’exposition :  Mathilde Legendre, Directrice du musée Alfred-Canel.

Visite libre et gratuite.

Musée Canel - cabinet d'arts graphiques - Charles d'Orbigny

Musée Canel – cabinet d’arts graphiques – Charles d’Orbigny

Cabinet d’arts graphiques

L’Armada au musée

Sélection de lithographies du recueil La France de nos jours (1853 – 1876)

Exposition du 25 mars au 18 juin 2023

A l’occasion de L’Armada de Rouen, rassemblement de grands voiliers (8 – 18 juin 2023), le musée Alfred-Canel met à l’honneur une sélection de neuf lithographies extraites du recueil de planches La France de nos jours (1853 – 1876) mettant en scène de vieux gréements, du modeste crevettier au majestueux trois mâts. Ces vues pittoresques nous offrent un fidèle aperçu de l’intense activité portuaire du Havre dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Les lithographies de Louis Lebreton, peintre de marines

 

La France de nos jours est un recueil de planches lithographiées édité par F. Sinnett (passage Colbert à Paris), qui s’inscrit dans la tradition des récits de voyages illustrés qui abondent le monde de l’édition depuis les années 1820. Le musée Alfred-Canel conserve 64 planches qui concernent exclusivement la Normandie. Celles-ci paraissent de manière aléatoire entre 1853 et 1876, entre autres vues de France. Les lithographies réalisées en couleur sont d’une grande précision. Elles couvrent l’ensemble des départements normands et donnent un aperçu fidèle de la physionomie des paysages aux alentours de 1860.

 

Les planches de la France de nos jours sont majoritairement dessinées d’après nature et lithographiées par Léon Auguste Asselineau, dessinateur et lithographe né à Hambourg en 1808 et décédé à Rouen en 1889. Elève de Roehn à Paris, il expose au Salon de 1836 à 1847 mais est surtout connu comme illustrateur pour le Moyen-Age Pittoresque dirigé par Viollet-le-Duc.

 

Le Havre, vue de la jetée nord (détail), vers 1860
Lithographie de Louis Lebreton
La France de nos jours, Sinnett éditeur (Paris)
Collection Musée Alfred-Cane, Inv. 1879.1.30.8.17

Toutefois, les lithographies sectionnées sont pour la plupart l’œuvre de Louis Lebreton (Douarnenez, 1818 – Paris, 1866). Peintre officiel de la marine, il est un spécialiste de la représentation de bateaux, de ports et de paysages de mer. Sa vocation de peintre naît au cours du second voyage de l’explorateur Jules Dumont d’Urville à bord du vaisseaux l’Astrobale, en 1837. Recruté comme aide-chirurgien, ses qualités de dessinateur d’expédition sont vite remarquées. Il suit alors une formation auprès d’Ernest Goupil, le peintre officiel de bord. En 1838, il lui succède lorsque ce dernier succombe à la dysenterie qui sévit à bord de l’Astrobale et de la Zélée. En 1841, Louis Lebreton expose plusieurs de ses aquarelles réalisées pendant l’expédition au Salon à Paris. Sa carrière de peintre est lancée. Son talent est également mis au service de la presse (Le Magasin pittoresque, L’illustration) pour laquelle il illustre l’actualité maritime : inventions nautiques, nouveaux navires, catastrophes en mer, interventions navales armées par exemple. Louis Lebreton accompagne sa signature d’une encre marine.

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LE CABINET D’ARTS GRAPHIQUES

Cet espace a été nouvellement aménagé pour valoriser la riche collection d’arts graphiques du musée Alfred-Canel qui compte plus de 2000 estampes et dessins. De par leur nombre, et leur nature fragile, ces œuvres sont conservées dans une réserve. Elles sont sensibles à la lumière et exigent des conditions particulières d’exposition, notamment un éclairage de faible intensité. C’est la raison pour laquelle elles sont présentées par rotation et pour une durée n’excédant pas trois mois dans le cabinet d’arts graphiques.

L’aménagement du cabinet d’arts graphiques a bénéficié du soutien financier de l’État (Drac Haute-Normandie).

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 Philippe SEGERAL, Rétrospective

Exposition présentée du 22 octobre 2022 au 19 mars 2023

Le musée Alfred-Canel organise une rétrospective de Philippe Ségéral, artiste connu pour ses dessins figuratifs de grand format exécutés au crayon (graphite), au fusain, à l’encre — parfois mêlés — ou au pastel. En soixante œuvres, l’exposition revient sur les étapes de son parcours. Elle rappelle d’abord la période précédant le choix fait par l’artiste en 1982, du dessin : après un bref détour par l’abstraction, l’artiste à ses vingt ans opte pour la figuration, d’abord tournée, sur un mode froid, «hyperréaliste», vers l’évolution de nos sociétés. L’exposition aborde ensuite les séries marquantes de son œuvre : les feuilles coupées, les jardins et forêts en feu, les volcans, les inondations, les nuits étoilées, les constructions « héroïques » (pylônes électriques, barrages, cargos), les mythes antiques, grecs et bibliques. Sont exposées aussi quelques sculptures de l’artiste et une section enfin est consacrée à ses livres d’artiste. Philippe Ségéral est né en 1954 à Brive, en Corrèze. Il vit et travaille à Pont-Audemer, en Normandie, depuis près de 40 ans.

Commissariat d’exposition Mathilde Legendre, Directrice du musée Alfred-Canel

Édition d’un catalogue d’exposition –  Texte de Patrick Mialon – ISBN : 978-2-918923-20-6 –

Visite libre et gratuite.
Livret de visite de l’exposition Dossier de presse

 

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Cabinet d’arts graphiques

Mythes

Dialogue entre les collections du musée et l’œuvre de Philippe Ségéral Cabinet d’arts graphiques

Exposition présentée du 22 octobre 2022 au 19 mars 2023

Expostion Mythes - Musée Alfred-Canel - 2023

Exposition Mythes – Musée Alfred-Canel – 2023

Le cabinet d’arts graphiques du musée accueille la section consacrée à la représentions des mythes (grecs et bibliques) dans l’œuvre de Philippe Ségéral. À cette occasion, deux oeuvres appartenant aux collections du musée sont sorties des réserves.

Une étude de taureau du peintre Adrien-Gabriel Voisard-Margerie (1867-1954) est mise en perspective du mythe de Pasiphaé et le taureau, objet d’une série de dessins de Philippe Ségéral. Dans cette étude de taureau Gabriel Voisard-Margerie semble partager la même fascination que Philippe Ségéral pour la puissance de l’animal qui s’exprime dans le rendu nerveux de la musculature. La gravure de Jean-Baptiste Danguin (1823-1894), d’après le tableau Le Parnasse d’Andrea Mantegna (vers 1431-1506), traite quant à elle du même thème que le dessin de Philippe Ségéral : Autoportrait en Apollon charmé par les muses. Cette confrontation entre la gravure du musée et le dessin de Philippe Ségéral permet de mesurer la persistance des mythes dans la création mais également par un jeu de comparaison d’apprécier la liberté des peintres d’aujourd’hui vis-à-vis de leur iconographie (c’est-à-dire la manière de représenter ces myhtes).

 

 

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Vues de bords de mer par Isidore Laurent Deroy

Du  2 juillet au 16 octobre 2022

La deuxième exposition du cabinet d’arts graphiques est consacrée aux lithographies d’Isidore-Laurent Deroy (Paris, 1797 – Paris, 1886) réalisées pour le recueil La France en miniature (Ed. Morier et Imp. Lemercier, Paris, 1860).

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LE CABINET D’ARTS GRAPHIQUES

Cet espace a été nouvellement aménagé pour valoriser la riche collection d’arts graphiques du musée Alfred-Canel qui compte plus de 2000 estampes et dessins. De par leur nombre, et leur nature fragile, ces œuvres sont conservées dans une réserve. Elles sont sensibles à la lumière et exigent des conditions particulières d’exposition, notamment un éclairage de faible intensité. C’est la raison pour laquelle elles seront présentées par rotation et pour une durée n’excédant pas trois mois dans le cabinet d’arts graphiques.

L’aménagement du cabinet d’arts graphiques a bénéficié du soutien financier de l’État (Drac Haute-Normandie).

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Excursions en Normandie,

Photographies de Joseph-Louis Dumans

Du 30 avril au 25 septembre 2022

Le musée Alfred-Canel conserve un fonds de plus de 1500 photographies de Joseph-Louis Dumans (Mondoubleau, 1972 – Rouen, 1917) acquis à partir de plusieurs dons.  De 1906 à 1917, le pharmacien installé rue Thiers à Pont-Audemer réalise plusieurs milliers de clichés sur la Normandie. L’exposition présente une sélection de ces photographies, réalisées en noir et blanc et en couleurs, sous l’angle de l’excursion. Joseph-Louis Dumans immortalise en effet les promenades familiales et amicales dans les environs de Pont-Audemer, à Rouen, au Havre, à Honfleur et à Deauville. Cette pratique alors répandue dans la bourgeoisie de l’époque se développe à la faveur des nouveaux moyens de transport comme le train et l’automobile et de la

vulgarisation de la photographie.

Des clichés de Joseph-Louis Dumans, le plus souvent pris en stéréoscopie (impression en relief), émane un intérêt documentaire et ethnographique certains, nous plongeant dans les loisirs de la Belle-Epoque. L’émotion gagne aussi les contemplateurs d’aujourd’hui qui découvrent ces images et s’attachent à ces anonymes qui finissent par devenir des visages familiers que l’on retrouve au gré des déambulations de Joseph-Louis Dumans et de son épouse.

Si la photographie rend compte de l’excursion, cette dernière est aussi un objectif photographique. Joseph-Louis Dumans pratique en effet, parallèlement à une photographie utilitaire, une photographie artistique. Gabrielle Chavanes, son épouse, est sa muse. Elle pose, souvent de dos, dans des paysages naturels choisis pour leur effet plastique. Les amis, la famille sont également mis à contribution. La composition, le cadrage, la lumière sont orchestrés pour produire des images photographiques proches des tableaux peints. Ce mouvement photographique est appelé « pictorialisme ». L’emploi de la toute récente technique de l’autoc

hrome, photographie en couleurs commercialisée par les frères Lumière en 1907, accentue « l’effet peinture » des photographies de Joseph-Louis Dumans. Le procédé trichromique crée, en effet, un rendu pointilliste semblable à celui employés par les peintres néo-impressionnistes. Ces images à ambition artistique étaient destinées à des concours photographiques et à la projection, au cours de séances qui devaient rassembler famille et amis photographes.

Véritable technicien de la photographie, Joseph-Louis Dumans maîtrisait les techniques les plus récentes comme le développement en couleurs. Afin de rendre compte de la diversité de ses pratiques photographiques, l’exposition présente une sélection de 150 clichés répartis entre tirages modernes sur papier, images projetées et points de diffusion stéréoscopique. L’exposition doit permettre aux visiteurs d’aujourd’hui d’approcher la photographie telle que la pratiquait Joseph-Louis Dumans en Normandie à la Belle-Époque

centes comme le développement en couleur. Afin de rendre compte de la diversité de ses pratiques photographiques, l’exposition présente

une riche sélection de 150 clichés répartis entre tirages modernes sur papier, images vidéo projetées et points de diffusion stéréoscopique, dont un écran 3D.

COMMISSARIAT : Mathilde Legendre, directrice du musée Alfred-Canel.

Visite libre et gratuite.

 

Axel Cassel, La feuille et l’âme.

Du 18 septembre 2021 au 3 avril 2022

Né en Allemagne en 1955, Axel Cassel grandit en France. Après des études de droit à la Sorbonne, il sort diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1980. À ses débuts, il s’intéresse particulièrement aux arts graphiques, la sculpture s’impose plus tard au travers d’une démarche autodidacte.

Son intérêt pour la sculpture vient d’une profonde admiration pour les travaux de Constantin Brancusi et Henry Moore, renforcé par une fascination pour les arts premiers dont il était un collectionneur averti. Axel Cassel a réalisé de nombreux et longs voyages en Océanie, en Asie et en Afrique. Un des rares sculpteurs à travailler le bois, il explore aussi la terre, le plâtre, le bronze… Excessivement exigeant, il a cherché à rendre l’immatériel, l’impossible, comme les volutes de fumée, les vortex « ces évanouissements vertigineux, ces écorchures de l’âme… ’autre caractéristique de son œuvre porte sur l’étrange symbiose du monde végétal et humain. Observateur passionné de la nature, il construit ses œuvres en regardant le mouvement de l’eau dans les rivières, le craquèlement de la terre, le positionnement des feuilles sur une branche… Ses sources d’inspiration l’amènent à créer des sculptures en forme de feuilles, de graines, ou encore de toupies et d’assemblages de coupelles en hommage au poète chinois Li Po.

Axel Cassel est décédé en 2015 en Normandie où il vivait et créait depuis 1990, aux côtés de sa compagne, l’artiste polonaise, Malgorzata Paszko.

L’exposition retrace le parcours de cet artiste exceptionnel en présentant un ensemble de plus 40 sculptures, gravures peintures et livres d’artiste, répartis dans tous le musée.

COMMISSARIAT : Mathilde Legendre, directrice du musée Alfred-Canel, avec le concours de Malgorzata Paszko.

                                                                                                                                                                         

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HORAIRES

De  mai à septembre
lundi, mercredi, jeudi, vendredi de 14h à 18h
samedi, dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
fermé le 1er mai

D'octobre à avril
mercredi, vendredi de 14h à 18h
samedi, dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
fermé le 25 décembre et le 1er janvier

Boutique : horaires identiques

TARIFS

Entrée gratuite

Animations, visites guidées, conférences : 2,70€ par personne - gratuit pour les moins de 26 ans

Ateliers : 6,50€ par personne

Consultation du fonds ancien : 1,15€

Forfait de 5 consultations : 3,10€

Forfait de 10 consultations : 5,10€

ACCÈS

64, rue de la République (accès par la Cour Canel)
27500 Pont-Audemer

Accessible aux personnes handicapées : place réservée aux handicapés moteur en face du musée rue de la République.

De Caen : 74km. A13, sortie 28 (Beuzeville), D675 dir. Pont-Audemer

De Rouen : 55km. A13, sortie 26 (Bourneville), D89 dir. Pont-Audemer puis D675

Coordonnées GPS / DD (lat. X long.) : 49.356658 X 0.515759