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Coups et blessures

Vous avez été frappé intentionnellement ou blessé accidentellement par une personne ?

Vous pouvez porter plainte pour que l'auteur des violences soit sanctionné sur le plan pénal et sur le plan civil.

La sanction pénale est une amende ou une peine d'emprisonnement, alors que la sanction civile est une obligation de réparer le préjudice.

L'importance des sanctions dépend du caractère volontaire ou involontaire des actes, de la gravité des blessures, de l'âge et de la personnalité de la victime.

Blessures volontaires

Les blessures volontaires encore appelées coups et blessures volontaires sont des violences infligées de manière intentionnelle à une personne.

Cela veut dire que l'auteur des coups a délibérément cherché à blesser sa victime, même si l'acte n'est pas prémédité.

Les violences peuvent être physiques (coup de poing, de pied...) ou psychologiques (menaces, harcèlement...).

Les violences psychologiques sont sanctionnées de la même manière que les violences physiques.

Si vous êtes victime de violences volontaires, vous pouvez porter plainte pour demander que l'auteur des faits soit condamné pénalement (amende ou peine de prison).

Sur place

La plainte peut être déposée à la police, à la gendarmerie ou auprès du procureur de la République.

La victime de violence peut porter plainte en allant dans un commissariat de police ou dans une brigade de gendarmerie.

La police et la gendarmerie sont obligés de prendre la plainte la plainte et de la transmettre au procureur de la République.


Par courrier

La victime de violence peut aussi porter plainte directement auprès du procureur de la République.

Pour cela, il faut envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou au tribunal judiciaire du domicile de la personne accusée de l'infraction.

Le courrier doit préciser les éléments suivants :

Il est possible d'utiliser le modèle de courrier suivant :

La plainte peut être envoyée par lettre simple, par lettre suive ou par lettre recommandée avec accusé de réception.

Le courrier de la plainte peut être aussi déposé à l'accueil du tribunal.

Dans tous les cas, un récépissé est établi dès que les services du procureur de la République ont enregistré la plainte.


La présence d'un avocat n'est pas obligatoire pour le dépôt de plainte et pendant toute la durée de la procédure jusqu'au procès devant le tribunal correctionnel.

La plainte doit être déposée dans un certain délai, sinon elle n'est plus prise en compte.

C'est ce qu'on appelle le délai de prescription.

Le délai de prescription pour une plainte qui concerne les faits de violence volontaire varie en fonction de la gravité des faits.

Si les faits constituent une contravention, la plainte doit être déposée dans un délai de 1 an à partir de la date où ils se sont produits.

Si les faits constituent un délit, la plainte doit être déposée dans un délai de 6 ans à partir de la date des faits.

Si les faits constituent un crime, la plainte doit être déposée dans un délai de 20 ans à partir de la date des faits.

Si vous portez plainte, le procureur de la République va examiner le dossier et décider d'ouvrir une enquête ou classer l'affaire sans suite.

Même si vous ne portez pas plainte, le procureur peut décider lui-même d'examiner le dossier et d'ouvrir une enquête ou de classer l'affaire sans suite.

Le déroulement de la procédure dépend du procureur de la République.

Le procureur ouvre une enquête

Le procureur décide à la fin de son enquête de renvoyer le dossier devant le tribunal correctionnel ou de classer l'affaire sans suite.

Renvoi devant le tribunal correctionnel

L'affaire sera jugée par le tribunal correctionnel.


Classement sans suite

C'est la fin de la procédure, sauf si vous portez plainte avec constitution de partie civile.

Dans ce cas, un juge d'instruction sera saisi et il ouvrira une enquête.



Le procureur classe directement sans suite

C'est la fin de la procédure, sauf si vous portez plainte avec constitution de partie civile.

Pour faire cette démarche, vous devez attendre 3 mois sans avoir de nouvelles après la date de votre dépôt de plainte.

Le dépôt de plainte avec constitution de partie civile entraîne la désignation d'un juge d'instruction qui ouvrira une enquête.


Si l'affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel, cette juridiction va juger la personne accusée des faits.

Le procès devant le tribunal correctionnel sert d'abord à établir la culpabilité ou l'innocence de l'accusé.

Mais vous pouvez également demander au tribunal correctionnel de condamner l'accusé à vous indemniser pour le préjudice que les faits de violence vous ont causé.

Dans ce cas, vous devez vous constituer partie civile devant le tribunal correctionnel.

Pour condamner l'accusé, tant sur le plan pénal que sur le plan civil, le tribunal correctionnel doit s'appuyer sur des éléments de preuve.

Éléments de preuve pour la procédure pénale

Les éléments de preuve qui peuvent servir à établir la culpabilité de l'accusé sont les suivants :

  • Témoignages des personnes qui ont assisté à la scène

  • Photos ou vidéos de la scène ou des blessures

  • Certificat médical indiquant la nature et la gravité des blessures

  • Eléments d'identification scientifiques (empreintes digitales, traces ADN, etc)

  • Eléments de géolocalisation permettant de renseigner la présence des personnes à un endroit

  • Messages téléphoniques ou électroniques

Éléments de preuve pour la procédure civile

Pour pouvoir être indemnisé, vous devez prouver que vous avez subi un préjudice.

Pour apporter cette preuve, vous pouvez fournir des éléments suivants :

  • Photos ou vidéos des blessures et des objets endommagés

  • Certificat médical décrivant les blessures et la durée de l'incapacité de travail

  • Constat de commissaire de justice (anciennement huissier de justice)

  • Devis de réparation des objets endommagés

  • Factures d'achat ou de réparation des objets endommagés

Si la personne accusée des faits est reconnue coupable, le tribunal correctionnel peut la condamner à vous payer des dommages-intérêts si vous vous êtes constitué partie civile.

Mais si vous ne vous êtes pas constitué partie civile, le tribunal ne peut pas vous accorder des dommages-intérêts.

Il en va de même si vous vous êtes constitué partie civile devant le tribunal correctionnel et que vous n'avez pas communiqué le montant de votre préjudice.

Dans ces deux cas, vous pouvez demander une indemnisation au tribunal judiciaire en vous basant sur le jugement de condamnation du tribunal correctionnel.

La personne reconnue coupable de coups et blessures involontaires doit vous indemniser dans les conditions prévues par la décision du tribunal correctionnel ou du tribunal judiciaire.

Si la personne reconnue coupable ne peut pas vous indemniser complètement, vous pouvez saisir la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi).

Si la Civi ne peut pas vous indemniser, vous devez faire une demande auprès du Service d'aide au recouvrement des victimes d'infractions (Sarvi).

Les peines applicables aux auteurs de violence volontaire varient suivant que vous êtes mineur ou majeur.

Peine principale

La gravité des sanctions dépend de l'importance des blessures que vous avez subies :

Relations entre dommages et sanctions

Dommage subi par la victime

Peine encourue

Aucune lésion ou blessure

750 € d'amende

Incapacité totale de travail (ITT) d'une durée inférieure ou égale à 8 jours

1 500 € d'amende (3 000 € en cas de récidive)

ITT de plus de 8 jours

3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende

Mutilation ou infirmité permanente

10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende

Mort (sans l'intention de la donner de la part de l'auteur)

15 ans de Réclusion criminelle

À noter

si les violences ont été portées dans le but de tuer, alors l'infraction cela constitue un meurtre ou une tentative de meurtre.

Dans les cas prévus par la loi, les peines peuvent être plus lourdes lorsque les violences volontaires ont été commises avec une ou plusieurs circonstances aggravantes.

Ainsi, pour les faits de violence volontaire commis avec une circonstance aggravante, hors les cas de mutilation ou d'infirmité permanente et de mort, la peine peut aller jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et 100 000 € d'amende.

Le juge peut même retenir plusieurs circonstances aggravantes si les violences volontaires ont entraîné une incapacité de travail temporaire, et ce qu'elle que soit sa durée.

Exemple

  • Faits commis avec une intention raciste ou homophobe (par exemple en raison de l'origine étrangère de l'orientation sexuelle de la victime)

  • Violences commises sur conjoint, concubin, ou partenaire de Pacs (violences conjugales)

  • Faits commis en présence d'un mineur

  • Faits commis sur une victime vulnérable du fait de son âge ou de son état de santé

  • Faits commis dans un moyen de transport

  • Faits commis sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants

  • Violences commises au sein d'un établissement scolaire

  • Violences commises avec une arme

  • Violences commises contre un policier ou un gendarme

  • Violences commises par plusieurs auteurs ou complices

À noter

les violences commises dans le cadre d'une arrestation ou d'une interpellation par les forces de l'ordre constituent un délit spécifique, celui de la rébellion.

Peine complémentaire

L'auteur risque également des peines complémentaires, qui peuvent s'ajouter à la peine principale.

Exemple

  • Interdiction de détenir ou porter une arme

  • Confiscation de l'objet utilisé pour commettre l'infraction

  • Accomplir un stage (citoyenneté, sensibilisation aux dangers de l'usage du stupéfiants, responsabilité parentale)

  • Interdiction d'approcher le domicile familial

  • Déchéance des droits civiques

  • Déchéance de l'autorité parentale

À noter

l'auteur de la violence n'encourt pas de sanction s'il a agi en état de légitime défense.

La peine encourue pour les violences volontaires sur une victime mineure varie en fonction des éléments suivants :

  • Age du mineur

  • Gravité des faits

  • Fréquence des faits

  • Relation entre l'auteur des faits et le mineur

Violences sur un enfant âgé de moins de 15 ans

Violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours

Violences commises par des tiers

La peine est de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende.


Violences commises par les parents

La peine est de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende lorsque les faits sont commis par un parent ou par une personne qui a autorité sur le mineur (par exemple, un beau-parent).


Violences habituelles

En cas de violences habituelles, la peine peut aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende.



Violences ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours

Violences commises par des tiers

La peine est de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende.


Violences commises par les parents

La peine est de 10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende lorsque les faits sont commis par un parent ou par une personne qui a autorité sur le mineur (par exemple, un beau-parent).


Violences habituelles

En cas de violences habituelles, la peine peut aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.



Violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente

Violences commises par des tiers

Les violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sont punies de 15 ans de réclusion criminelle.


Violences commises par les parents

La peine est de 20 ans de réclusion criminelle lorsque l'infraction est commise par un parent ou par une personne ayant autorité sur le mineur (par exemple un beau-parent).


Violences habituelles

En cas de violences habituelles, la peine la peine peut aller jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.



Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner

Violences commises par des tiers

La peine est de 20 ans de réclusion criminelle.


Violences commises par les parents

La peine est de 30 ans de réclusion criminelle lorsque les faits sont commis par un parent ou par une personne qui a autorité sur le mineur.


Violences habituelles

En cas de violences habituelles ayant entraîné la mort, la peine la peine peut aller jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.




Violences sur un enfant âgé de plus de 15 ans

Violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours

Violences commises par un tiers

La peine est une amende de 750 € s'il n'y a pas d'incapacité temporaire de travail, et de 1 500 € s'il y a une incapacité temporaire de travail.


Violences commise par une personne qui a autorité sur l'enfant

La peine est de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d’amende.


Violences habituelles

En cas de violences habituelles, la peine peut aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende.



Violences ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours

Violences commises par un tiers

La peine est de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende.


Violences commise par une personne qui a autorité sur l'enfant

La peine est de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d’amende.


Violences habituelles

En cas de violences habituelles, la peine peut aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.



Violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente

Violences commises par un tiers

La peine est de 10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.


Violences commise par une personne qui a autorité sur l'enfant

La peine est de 15 ans de réclusion criminelle.


Violences habituelles

En cas de violences habituelles, la peine la peine peut aller jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.



Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner

Violences commises par un tiers

La peine est de 15 ans de réclusion criminelle.


Violences commise par une personne qui a autorité sur l'enfant

La peine est de 20 ans de réclusion criminelle.


Violences habituelles

En cas de violences habituelles ayant entraîné la mort, la peine la peine peut aller jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.




Peines complémentaires

L'auteur de la violence risque également des peines complémentaires, qui peuvent s'ajouter à la peine principale.

Blessures involontaires

Les blessures involontaires, encore appelées coups et blessures involontaires, sont les blessures commises de manière non intentionnelle sur une personne.

Dans cette hypothèse, les atteintes que vous avez subies résultent d'une maladresse, d'une négligence, d'une imprudence, d'une inattention ou d'un manquement à une obligation légale de sécurité de la part de l'auteur.

Exemple

  • Un randonneur jette un mégot de cigarette et provoque un feu de forêt qui blesse d'autres promeneurs.

  • Un conducteur de voiture ou de moto ne respecte pas les limitations de vitesse et renverse un passant.

  • Un employeur n'informe pas son salarié qu'il doit mettre un casque sur le chantier, et le salarié a un accident.

  • Un conducteur prend le volant après bu de l'alcool et/ou consommé des produits stupéfiants et provoque un accident avec des blessés.

Les dommages qui vous ont été causés peuvent être une blessure, une maladie.

Lorsque les coups et blessures involontaires ont entrainé la mort de la victime, on parle d'homicide involontaire,

Sur place

La plainte peut être déposée à la police, à la gendarmerie ou auprès du procureur de la République.

La victime de violence peut porter plainte en allant dans un commissariat de police ou dans une brigade de gendarmerie.

La police et la gendarmerie sont obligés de prendre la plainte la plainte et de la transmettre au procureur de la République.


Par courrier

La victime de violence peut aussi porter plainte directement auprès du procureur de la République.

Pour cela, il faut envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou au tribunal judiciaire du domicile de la personne accusée de l'infraction.

Le courrier doit préciser les éléments suivants :

Il est possible d'utiliser le modèle de courrier suivant :

La plainte peut être envoyée par lettre simple, par lettre suive ou par lettre recommandée avec accusé de réception.

Le courrier de la plainte peut être aussi déposé à l'accueil du tribunal.

Dans tous les cas, un récépissé est établi dès que les services du procureur de la République ont enregistré la plainte.


La présence d'un avocat n'est pas obligatoire pour le dépôt de plainte et pendant toute la durée de la procédure jusqu'au procès devant le tribunal correctionnel.

Si vous êtes victime de violences volontaires, vous pouvez porter plainte pour demander que l'auteur des faits soit condamné pénalement (amende ou peine de prison).

Sur place

La plainte peut être déposée à la police, à la gendarmerie ou auprès du procureur de la République.

La victime de violence peut porter plainte en allant dans un commissariat de police ou dans une brigade de gendarmerie.

La police et la gendarmerie sont obligés de prendre la plainte la plainte et de la transmettre au procureur de la République.


Par courrier

La victime de violence peut aussi porter plainte directement auprès du procureur de la République.

Pour cela, il faut envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou au tribunal judiciaire du domicile de la personne accusée de l'infraction.

Le courrier doit préciser les éléments suivants :

Il est possible d'utiliser le modèle de courrier suivant :

La plainte peut être envoyée par lettre simple, par lettre suive ou par lettre recommandée avec accusé de réception.

Le courrier de la plainte peut être aussi déposé à l'accueil du tribunal.

Dans tous les cas, un récépissé est établi dès que les services du procureur de la République ont enregistré la plainte.


La présence d'un avocat n'est pas obligatoire pour le dépôt de plainte et pendant toute la durée de la procédure jusqu'au procès devant le tribunal correctionnel.

La plainte doit être déposée dans un certain délai, sinon elle n'est plus prise en compte.

C'est ce qu'on appelle le délai de prescription.

Le délai de prescription pour une plainte qui concerne les faits de violence volontaire varie en fonction de la gravité de ces faits.

Si les faits constituent une contravention, la plainte doit être déposée dans un délai de 1 ans à partir de la date où ils se sont produits.

Si les faits constituent un délit, la plainte doit être déposée dans un délai de 6 ans à partir de la date où ils se sont produits.

Si les faits constituent un crime, la plainte doit être déposée dans un délai de 20 ans à partir de la date où ils se sont produits.

Si vous portez plainte, le procureur de la République va examiner le dossier et décider d'ouvrir une enquête ou de classer l'affaire sans suite.

Même si vous ne portez pas plainte, le procureur peut examiner le dossier et décider d'ouvrir une enquête ou de classer l'affaire sans suite.

Le déroulement de la procédure dépend du procureur de la République.

Le procureur ouvre une enquête

Le procureur décide à la fin de son enquête de renvoyer le dossier devant le tribunal correctionnel ou de classer l'affaire sans suite.

Renvoi devant le tribunal correctionnel

L'affaire sera jugée par le tribunal correctionnel.


Classement sans suite

C'est la fin de la procédure, sauf si vous portez plainte avec constitution de partie civile.

Dans ce cas, un juge d'instruction sera saisi et il ouvrira une enquête.



Le procureur classe directement l'affaire sans suite

C'est la fin de la procédure, sauf si vous portez plainte avec constitution de partie civile.

Pour faire cette démarche, vous devez attendre 3 mois sans nouvelles après la date de son dépôt de plainte.

Le dépôt de plainte avec constitution de partie civile entraîne la désignation d'un juge d'instruction qui ouvrira une enquête.


Si l'affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel, cette juridiction va juger la personne accusée des faits de violence.

Le procès devant le tribunal correctionnel sert d'abord à établir la culpabilité ou l'innocence de l'accusé.

Mais vous pouvez également demander au tribunal correctionnel de condamner l'accusé à vous indemniser pour le préjudice que les faits de violence vous ont causé.

Dans ce cas, vous devez vous constituer partie civile devant le tribunal correctionnel.

Pour condamner l'accusé, tant sur le plan pénal que sur le plan civil, le tribunal correctionnel doit s'appuyer sur des éléments de preuve.

Éléments de preuve pour la procédure pénale

Les éléments de preuve qui peuvent servir à établir la culpabilité de l'accusé sont les suivants :

  • Témoignages des personnes qui ont assisté à la scène

  • Photos ou vidéos de la scène ou des blessures

  • Certificat médical indiquant la nature et la gravité des blessures

  • Eléments d'identification scientifiques (empreintes digitales, traces ADN, ect ...)

  • Eléments de géolocalisation permettant de renseigner la présence des personnes à un endroit

  • Messages téléphoniques ou électroniques

Éléments de preuve pour la procédure civile

Pour pouvoir être indemnisé, vous devez prouver que vous avez subi un préjudice.

Pour apporter cette preuve, vous pouvez fournir un des éléments de preuve suivants :

  • Photos ou vidéos des blessures et des objets endommagés

  • Certificat médical décrivant les blessures et la durée de l'incapacité de travail

  • Constat de commissaire de justice (anciennement huissier de justice)

  • Devis de réparation des objets endommagés

  • Factures d'achat ou de réparation des objets endommagés

Si la personne accusée des faits est reconnue coupable, le tribunal correctionnel peut la condamner à vous payer des dommages-intérêts si vous vous êtes constitué partie civile.

Mais si vous ne vous êtes pas constitué partie civile le tribunal ne peut pas vous accorder des dommages-intérêts.

Il en va de même si vous vous êtes constitué partie civile devant le tribunal correctionnel, mais sans communiquer le montant de son préjudice.

Dans ces deux cas, vous pouvez demander une indemnisation au tribunal judiciaire en vous basant sur le jugement de condamnation du tribunal correctionnel.

Si l'auteur des faits est reconnu coupable par le tribunal correctionnel et que vous ne vous êtes pas constitué partie civile ou que vous n'avez pas communiqué le montant de votre préjudice, le tribunal ne peut le condamner à vous payer des dommages-intérêts.

Dans ce cas, vous devez demander la réparation de son préjudice au juge civil.

La personne reconnue coupable de coups et blessures involontaires doit vous indemniser dans les conditions prévues par la décision du tribunal correctionnel ou du tribunal judiciaire.

Si la personne reconnue coupable ne peut pas vous indemniser ou si elle ne peut pas vous indemniser complètement, vous pouvez saisir la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi).

Si la CIVI ne peut pas vous indemniser, vous devez faire une demande auprès du Service d'Aide au Recouvrement des Victimes d'Infractions (SARVI).

Les personnes suivantes peuvent être reconnues comme responsables de coups et blessures involontaires :

  • Personne qui a causé directement la blessure

  • Propriétaire du chien qui a blessé la victime ou celui qui détenait le chien au moment des faits

  • Propriétaire d'un objet qui a causé la blessure (par exemple, si un mur mal entretenu s'écroule et vous blesse)

  • Personne morale (si l'un de ses représentants a causé les atteintes dans le cadre de son travail habituel)

Exemple

En cas d'intoxication alimentaire, une entreprise peut être poursuivie à cause d'un manque de contrôle des ouvriers.

Les peines dépendent de la gravité du préjudice, de la nature et de l'importance de la faute.

Une personne qui commet une simple imprudence sera moins sévèrement punie que la personne qui a fait exprès de ne pas respecter une règle de sécurité (la violation manifeste et délibérée d'une obligation de sécurité prévue par la loi).

Dans les cas prévus par la loi, les peines peuvent être plus lourdes lorsque les faits ont été commis dans certaines circonstances, appelées circonstances aggravantes.

Il n'y a pas de circonstance aggravante

Les sanctions sont alourdies en fonction de la gravité des dommages causés à la victime :

Le tribunal peut également condamner la personne reconnue coupable des blessures involontaires à des peines complémentaires en lien avec les faits commis.


Il y a une ou plusieurs circonstances aggravantes

Violation délibérée d'une obligation particulière de sécurité prévue par la loi


Infraction commise par le conducteur d'un véhicule terrestre à moteur

Des circonstances aggravantes spécifiques peuvent s'appliquer :


Blessures causées par l'agression d'un chien

Des circonstances aggravantes spécifiques peuvent s'appliquer :



Où s'informer ?


116 006 - Numéro d'aide aux victimes

Écoute, informe et conseille les victimes d'infractions ainsi que leurs proches.

116 006

Appel gratuit

Ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h

Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).

victimes@france-victimes.fr



Textes de référence


Code pénal : articles 222-7 à 222-16-3Peines en cas de violences volontaires

Code pénal : articles 222-19 à 222-21Peines en cas de violences involontaires

Code pénal : article R622-1Peines pour violences involontaires n'ayant causé aucune blessure

Code pénal : article R624-1Peines pour violences volontaires légères

Code pénal : article R625-1Peines pour violences volontaires avec ITT de plus de 8 jours

Code pénal : articles R625-2 à R625-6